Depuis l’accident de ma compagne, j’ai un nouveau regard sur la déficience mental. Auparavant je me sentais gêné face à ces individus par manque de connaissance. Je ne savais pas comment me comporter par peur de les offenser, et par l’image qu’ils me renvoyaient de mon propre handicap. J’avais l’impression de me regarder dans un miroir déformant : certaines personnes dites valides me pensent déficient mental, donc je me vois comme eux me regardent.
De plus, j’ai dû apprendre à bien me comporter face à cette nouvelle situation qui demandait une limite entre ne pas considérer ma compagne comme un enfant, et la protéger d’elle-même. Sachant qu’elle était retombée en enfance, ce fut compliqué. Je l’ai observé pour connaître ses nouvelles capacités intellectuelles, ainsi que sa personnalité différente. À partir de ce moment, je me suis senti moins nerveux face aux personnes ayant une déficience mentale, car je connais mieux situation.
Concernant le handicap physique, j’ai appris à l’accepter totalement en allant à l’APF. Durant nos rencontres, nous nous moquons mutuellement de nos handicaps avec beaucoup de légèreté. J’ai passé de très bons moments en leur compagnie.
À présent, au travers de mon travail, je rencontre des personnes handicapées ayant le même parcours scolaire que moi, avec les mêmes difficultés. De plus, j’ai été surpris par la persistance des problèmes. Ces individus ont dû surmonter parfois les difficultés sans l’aide de leur famille. Je ne pense pas que j’aurais pu faire cela, à cause de ma timidité, et de me manque de motivation dans le passé.
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