Dialogue avec l’ancienne elle

Dialogue avec l’ancienne elle

Je la rencontre dans mon imaginaire pour lui parler :

  • Bonjour chérie, tu me manques tellement, même si tu es présente.
  • Je le sais mon cœur, mais tu pourrais refaire ta vie avec une autre femme, et peut être avoir des enfants ou te marier, comme l’on avait prévu.
  • Je ne vais pas te mentir, j’ai songé à ce futur. Cependant je ne me vois pas vivre sans toi. Tu as toujours été présente à mes côtés. Maintenant, c’est à mon tour.
  • J’ai l’impression d’être un poids mort pour toi ; nous n’avons plus aucune autonomie.
  • Ce n’est pas vrai, nous sommes complémentaires : tu es mes bras, je suis ta mémoire.
  • Oui, mais il doit avoir des habitudes qui te manquent.
  • Évidemment, nos discussions, nos promenades, et nos projets. Sauf que le futur doit être plus fort ; nous avons refait notre vie, en fonction de notre différence. J’ajoute à ça, nous avons une plus grande complicité au travers de notre handicap.
  • Te connaissant, tu dois souvent imaginer notre vie que nous aurons eu
  • Évidemment, je pense à nos enfants existants dans une autre réalité. Ils auraient été joyeux et plein de vie, comme à notre image.
  • Nous aurons été de bons parents, mais avec des disputes, car tu aurais été moins sévère que moi.

 

Je lui souri tristement, et elle reprend avec ces propos :

  • À présent, pour tu sois heureux, tu dois oublier mon moi passé afin de vivre pleinement avec celui présent, même s’il est fortement différent.
  • Le passé nous fait, pas facile de l’oublier.
  • Soit fort, soit heureux, au revoir chéri.

passé

Inégalité financière dans le domaine du handicap

Inégalité financière dans le domaine du handicap

Comme tout le monde le sait, les personnes handicapées ont des difficultés pour trouver un travail, donc elles ont droit seulement à 1000 €, à condition que le revenu du foyer ne dépasse une certaine limite. Sinon la personne handicapée sans travail n’aura pas revenu.

A présent, je souhaite vous expliquer ma situation. J’ai la chance de travailler, mais mon salaire empêchera ma compagne d’avoir l’aah, lorsqu’elle sera invalidité. Donc, comme je l’ai précédemment expliqué dans cet article, ma compagne sera totalement dépendante financement de moi.

Ajouté à cela, de temps en temps, je dois faire des dépenses financières pour mon fauteuil. Par exemple, récemment, j’ai été obligé de dépenser 800 € pour changer un bouton, un accoudoir et une batterie. Je comprends que les vendeurs doivent faire un bénéfice, mais cela me parait excessif. Dans ce contexte, je suis favorable pour laisser une partie de l’aah, quel que soit les revenus, afin de compenser les dépenses liées au handicap.

Inégalité financière

L’indépendance dans le domaine du handicap

L’indépendance dans le domaine du handicap

Nous avons plusieurs sortes d’indépendance de façon général. Tout d’abord, nous avons l’indépendance physique que la plupart des personnes handicapés non pas accès. Ce fait est compensé par une aide humaine et matériel. Cette compensation a pour but de créer une compensation permettant d’avoir une vie sociale.

La deuxième indépendance est celle qui permet de choisir le mode de vie voulu. Cela implique d’avoir des revenues financières décents. Pour se faire, il faut soit avoir un travail, soit un revenu de substitution permettant de vivre normalement. Malheureusement certaines personnes handicapées ne pourront jamais travailler à cause de leur condition physique ou intellectuelle. Cependant ce n’est pas une raison pour leur priver d’une vie normale. De plus, dans le monde du travail, c’est compliqué pour une personne à mobilité réduite de trouver un emploi, a causse de plusieurs raisons.

Sans revenue décent, personne ne peut être totalement dépendant, et cela est encore plus marquant pour les personnes handicapées. Souvent elles ont des dépenses supplémentaires à cause de leur condition physique. De plus, elles ne peuvent pas avoir de projet, comme la plupart des personnes.

Pour avoir le mode de vie souhaité, il faut également une bonne organisation avec les intervenants à domicile, et prévoir à l’avance ce que l’on souhaite faire. L’idéal est de faire un planning au mois pour que l’association puise s’organiser. Ceci n’est pas toujours évident, car parfois les personnes handicapées souhaitent faire quelque chose d’imprévue, comme tout le monde.

En conclusion, pour une indécence des personnes handicapées, il faudrait un revenu décent soit grâce un travail, soit avec une compensation financière permettant de vivre décemment. De plus, il faudrait également améliorait la prise en charge des personnes dépendent, par les associations d’intervenant à domicile. Je propose que durant les formations du personnel, faire venir des usagés pour expliquer leurs besoins et leurs expérience personnel.                      

indépendance

Nouvelle adaptation dans mon quotidien

Nouvelle adaptation dans mon quotidien

Récemment j’ai publié un article sur la nouvelle manière de me transférer, et d’effectuer ma petite toilette. Voici l’article : lien.

Aujourd’hui j’ai essayé un lève personne compact afin de faciliter encore plus le travail de mes intervenants, diminuer le risque de blessure, et augmenter le nombre potentiel de personnes pouvant intervenir chez moi.

C’est encore un travail sur moi-même : accepter d’être plus dépendant, car je ne vais plus utiliser mes jambes. J’avoue, j’ai l’impression que prendre mon handicap dans la tête. Le fait de me mettre debout, me donne l’impression d’être un peu valide, et cela c’est grâce aux nombreuses heures de kiné. Cependant j’accepte ce changement pour la sécurité de chacun, et pour garder ma liberté.

Le point positive est que je ne marche pas, mais je vol 😉

 

Ma barbe handicapée

Ma barbe handicapée

Depuis deux mois, je me laisse pousser la barbe pour avoir un nouveau style, j’en avais marre d’être souvent mal rasé.

Comme vous pouvez voir sur les photos, je n’ai pas la même quantité de poiles à gauche et à droite. En plus, j’ai des trous, plusieurs couleurs.  Ma barbe est aussi handicapée que moi!

Mes parents m’ont quand même foiré 😉

La découverte de nouveaux mondes

La découverte de nouveaux mondes

Ma compagne m’a fait découvrir plusieurs nouveaux mondes, lorsque nous nous sommes mis en couple. D’abord le plaisir de vivre en ménage. Je ne croyais que cela ne serait pas possible à cause de mon handicap, et par manque de confiance en moi. J’ai longtemps pensé qu’une personne handicapée, tel de moi, ne pouvait pas être en couple avec une personne valide, car je me voyais comme un « boulet » : pourquoi se mettre en couple avec quelqu’un que nous devons s’occuper, alors que nous pouvons être libre avec une personne valide ? Ma compagne a répondu simplement à cette question : au début de notre relation, j’ai eu peur pour l’organisation de notre future vie. Puis je me suis dit que tu allais m’employer, tout en gardant des intervenants à domicile. C’est une belle preuve d’amour, car elle s’occupait de moi, tout en acceptant des personnes étrangères chez nous.

Par la suite, avec l’accident de ma compagne, j’ai appris que nous nous adaptons à la différence de l’autre grâce à l’amour.


J’ai manqué de découvrir la paternité, mais la rupture d’un anévrisme a changé la donne. Souvent je me demande comment auraient été nos enfants : fille ou garçon ? Bon à l’école ? Sportif ?… Je leur imagine des vies hautes en couleur, loin sûrement de la vérité.

La première fois

La première fois

Ceci est une histoire inventée avec des passages à caractère sexuel. Les opinions du personnage principal ne reflètent pas toujours les miennes.

Michael attendait nerveusement face à sa baie vitrée, la venue d’une personne qui allait lui faire passer une étape importante dans sa vie. L’homme était impatient, même si le grand jour devrait être la semaine prochaine, seulement. Le rendez-vous a été convenu grâce à une association Suisse spécialisée dans ce domaine particulier et interdit en France. Il y avait eu de nombreux échanges enrichissant pour Michael connaissant uniquement le sujet qu’au travers de sites internet inappropriés et ne montrant pas la réalité. Il avait envie de cet acte depuis quelques années. Mais il était en couple depuis des années, sans être en ménage. Cela posait un dilemme moral : faire une expérience significative dans une vie, ou rester fidèle à sa compagne. Évidemment il l’aimait, c’était son premier grand amour, mais comment devenir un véritable adulte sans ce passage, tant décrit et valoriser en excès par son entourage, ainsi que par la télévision ? Michael avait l’impression que ceci semblait plus lourd à porter dû au fait qu’il était un homme. La société renvoyait à tort, l’image hyper sexué des mâles, comme si un adulte sans rapport sexuel était une honte.

Avant de prendre sa décision, Michael avait réfléchi de longs mois. Mettre en péril son couple juste pour une pénétration, ça lui paressait futile, au fond de lui. Mais cette fameuse pénétration était, dans son imagination, un instant magique, unique, rempli de sensations, et pouvant donner la vie. De plus, depuis un certain temps, une dépendance à la pornographie apparue pour se détente, et afin de compenser le néant en thème de sexualité. Il n’aimait pas ce genre de films à cause de la violence faites aux femmes. Toutes façon, il visionnait principalement des vidéos où les femmes étaient dominantes. À plusieurs reprises, il essaya d’arrêter, mais cela lui provoquait des crises d’angoisse. Il aurait voulu consommer une autre drogue. Cependant son manque d’autonomie lui en empêcher. De plus, notre jeune homme était bipolaire. Cela avait pour signification qu’il ressentait, par moment, une forte excitation, durant laquelle il pouvait commencer des projets totalement fous, comme devenir le meilleur écrivain du monde. Puis venaient les moments de profonde dépression, où il ne pouvait plus rien faire, omis avoir des idées noires, et des envies de suicide. La cerise sur le gâteau était que notre homme avait une imagination fertile, surtout avec les personnes de son entourage. Il adorait s’inventer des vies en leur compagnie, comme étant l’amant de cette femme ayant des origines maghrébines, et deux enfants. Après avoir vécu une relation secrète, ils seraient mis en ménage dans une maison de maître, où il aurait été un bon beau-père. Mais Michael avait des histoires, dans sa tête, beaucoup plus sombres. Il avait un intervenant à domicile qui n’était jamais content, à quel point lorsqu’il commençait sa journée à 8h, il voulait déjà avoir fini. Cette individu osait se plainte tout le temps, devant une personne en situation de handicap. Dans son imaginaire, Michael torturait ces enfants face à lui, et le rendait handicapé pour qu’il est une bonne raison de se plaindre.

Encore une fois, la pornographie jouait un rôle important dans sa vie: elle lui permettait de régulier un peu son humeur ,et de moins ressentir ses émotions.

Puis un jour, Michael pris la décision de passer le cap avec une assistante sexuelle. Il savait que c’était immoral envers sa compagne. Évidemment le fait qu’elle ne puisse pas faire l’amour, n’était pas de sa faute. Mais Michael prenait soin d’elle depuis cinq ans. Donc, comme parfois dans un couple dit « valide », il décida de tromper sa copine, avec des remords. Cette réflexion consistant à dire que l’infidélité se justifiait par son aide, était complètement de bas niveau, mais l’homme possédait un côté individuel. Ce besoin d’avoir une bulle autour de lui, se protégeant du trop plein d’émotions. Et puis, nul était parfait.

***

Une femme passa dans la rue, regarda longuement la maison, puis fit demi-tour, pensant sûrement qu’elle ne se trouvait pas à la bonne adresse. Michael se dépêcha d’ouvrir la fenêtre grâce à la commande sur son fauteuil, afin de la rappeler. Elle avança prudemment vers l’entrée, avec une bombe lacrymogène dissimulée dans sa main, par peur de raconter une personne mal intentionnée. Une agression était si vite arrivée malheureusement.

Cette dame entra en souriant, et remettant discrètement son arme défensive dans sa poche. Elle était d’origine norvégienne, et cela se voyait au travers de ses yeux bleus très expressifs, sa peau laiteuse, et sa chevelure blonde coupée au carré. L’homme évalua son âge à une cinquantaine d’années.

Elle salua avec un grand sourire, et une sensualité un exagéré, avec le regard. La communication débuta par des présentation courtes vu que chacun souhaitait garder son anonymat.

À la grande surprise de Michael, rapidement la femme commença à lui caresser la cuisse, puis les mains. Sans un mot, un baissé léger fut donner, pour que l’homme ressent la sensation d’être désiré par une femme, même si c’était artificiel. Elle ne savait pas que Michael connaissait cette sensation au travers des relations intimes avec sa copine faites de caresses et de baissé. Durant ces moments-là, ses doigts lui montraient que sa compagne prenait du plaisir, mais pas lui.

L’assistante sexuelle lui demanda, tout à fait normalement, ceux qu’il voudrait faire durant l’acte, mais le jeune homme fut tellement surpris, qu’il ne sut répondre. Il avait vu tant de positions sexuelles sur internet, qu’il ne savait lesquelles choisir. Et à vraie dire, il n’avait pas réfléchi à la question. La dame lui proposa de lui répondre par message.

La rencontre se termina par la prise du rendez-vous pour le grand jour : le 14 juillet.

***

Durant la semaine qui l’amenait vers le grand moment, Michael se rendit dans un magasin proche de la demeure de son enfance, en compagnie de son intervenant à domicile. Il en profita pour faire un retour dans le passé, en allant dans un cul sac fini par un champs de maïs, où le jeune homme adorait rêvasser.

Le duo passa devant la maison. Elle avait bien changé : une sorte de vieux triage fermait la petite coure, des débris de toutes sortes songeaient le sol, et les murs étaient salis par le temps. Un sentiment de tristesse l’envahit. Son passé semblait résolu, et ce fait le conforta dans sa décision.

Sur le chemin de retour, Michael et son intervenante rencontrèrent une amie d’enfance qui habitait juste en face de lui. Il découvrit, avec une grande surprise, qu’elle avait déjà deux enfants, au même moment où le jeune homme allait seulement entrer dans le monde de la sexualité. Comme une impression d’être en retard : non seulement il n’avait jamais connu la fameuse pénétration, mais certaines personnes de son âge avaient déjà des enfants. Certes il était en couple, mais dépendant des autres, et sans avenir d’être un jour un couple dit « normal ». Cependant faudrait définir le thème « Normalité ». Avoir des enfants ? Faire l’amour ? Vivre ensemble ? Chaque couple possède sa manière de vivre, au final : avec ou sans enfant, ayant beaucoup ou peu de rapports sexuels, et parfois vivant séparément. Évidemment le principal c’est d’être heureux, mais difficile lorsque la société renvoie une image d’hyper performance dans tous les domaines.

***

Michael était allongé dans son lit, en caleçon, attendant l’arrivée de la dame. C’était quand même bizarre de faire un acte aussi intime avec une parfaite inconnue, pensa-t-il, tout en stressant un peu. En effet, peu de pression était sur ses épaules vu que seule son plaisir personnel allait compter. Pas besoin de se retenir le plus longtemps possible avant la jouissance, et d’après la rumeur populaire, ça allait vite la première fois.

Un bruit se fît entendre dans le salon, et une tête souriante passa par l’encadrement de la porte. La dame l’embrassa sur la bouche, en mettant le plus tendresse et de sensualité possible, encore une fois, pour que Michael puisse se sentir désiré. Elle lui clissa dans l’oreille qu’elle allait se changer pour être plus sexy. Quelques minutes après, elle revient habillée avec un ras-cou en dentelles noire, un bustier rouge fortement décolleté, et un string noir. Cette tenue devrait servir à chacune de ses prestations qui rendait accessible un monde à certaines personnes.

L’acte sexuel ne se déroula pas comme il avait imaginé. D’abord Michael fut un peu choqué lorsque l’assistante sexuelle mouilla son entre jambes avec sa salive. Cet acte lui fit penser à un film pornographie, et lui confirma de tout cela était faux : aucun désir envers lui, juste un rôle d’une heure, payant. Mais le moment fatidique allait arriver. La femme lui mis un préservatif, soi-disant pour ne pas salir les draps, puis lui monta dessus. Une explosion d’émotions devrait avoir lieu, accompagnée d’un bien être. Et, rien ne se passa, aucune sensation, malgré que la dame effectuait des mouvements de va et vient. Cette capote devait être la cause du problème, vu qu’il arrivait toujours à se donner du plaisir seul. II se concentra fortement, durant quelques minutes, sur la poitrine en mouvement, sortie du corsage, jusqu’à la jouissance, sans réel plaisir. Le jeune homme pensa, avec humour, qu’il avait dû battre le raccord de la plus longue durée pour une première fois.

Après un câlin, la femme partie, en lassant un goût féminin à Michael.

Le voilà homme, selon les critères de la société. Oui, il était fier d’être entré dans le moule, mais finalement, déçu par le peu de sensations ressentis. Le soir même, le jeune homme s’endormit en pensant à ce tournant dans sa vie, au son du feu d’artifice du 14 juillet.

Finalement rien ne changea dans sa vie, même pas une culpabilité envers sa compagne, peut-être à cause d’un amour secret envers une autre femme. Et qui sait, cette relation supposée deviendra, un jour, réelle, pour lui faire découvrir la vraie sexualité, et la vie d’un couple.

Épilogue

Vous devez sûrement prendre Michael pour un pervers sans cœur. Mais je pense que la pression de notre société oblige la majorité des personnes à entrer dans le moule, même si parfois, elles doivent faire des choses immorales. Puis nous avons tous des côtés opposés.

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Les pièces

Les pièces

Il y a des pièces qui font changer une vie, à cause de quelques mots « son pronostic vital est engagé », « nous ne pouvons pas connaître les conséquences ». Je ne comprends pas, ce matin, elle se sentait bien. A présent, je peux la perdre à tout moment. Je me demande pour quelle raison cela nous arrive. Une vie toute tracée s’offrait à nous, avec des rêves, et à présent, il ne me reste que des questions sur notre futur.

Puis, dans une autre pièce, elle dort paisiblement, entourée de tant de machines. Plus aucun contact durant deux mois. Je lui parle, et peut-être que mes paroles se faufilent jusqu’à ses chimères.

Et un jour, un réveille en douceur commence. Je me rends vite compte qu’il faudra que je réapprenne à connaître cette nouvelle personne. Au début, nos échanges se font par le regard, puis seulement avec quelques mots.

Finalement, une dernière pièce permet de faire la transition entre le passé et le futur. Je vois chaque étape d’une vie jusqu’à l’âge adulte.

Puis un retour à la maison, avec une vie différente.

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