Un jour, la vie prend un virage inattendu par un simple mal de tête. Une année en enfer, avec des rêves envolés. Une peur de l’avenir permanente. Des après-midis dans les hôpitaux…. Puis au bout d’un moment, le virage prend fin, donnant une vie différente.
Ma compagne a fait une rupture d’anévrisme, il y a deux ans. Cela s’est passé une nuit. Elle s’est levée avec un fort mal de crâne, vomissements, puis évanouissement. J’ai appelé mon père, et les pompiers l’ont transporté en hélicoptère à Lille. Après 3 heures d’opération, ma compagne a passé 2 mois dans le coma.
Tous les week-ends, avec l’aide de ma famille, j’allais la voir en soins intensif. Au début, ce fut très difficile de la voir entourer de tant de machines, et totalement inerte. Puis je me suis habitué, et je me suis mis à lui parler normalement, voir même à lui dire des bêtises.
À son réveil, j’ai rapidement compris que ma compagne avait d’importants de mémoire et qu’elle était retombée en enfance. Ensuite elle est restée une année en centre de rééducation.
À présent, nous vivons ensemble avec des Intervenant.e.s à domicile. De plus, nous sommes complémentaires dans nos handicaps : ma compagne est mes bras, je suis sa tête.
Je ne comprends pas comment on peut être contre le mariage gay, car au final c’est tout simplement deux êtres qui aiment. Si on interdit ce type d’union, on peut pousser cette idée plus loin en interdisant le mariage des handicapés au nom de la non-normalité. Cette normalité portée à l’extrême constitue les arcades du nazisme.
Je pense sincèrement que la religion catholique afflux encore énormément sur le jugement du peuple pour temps nettement moins pratiquant. On doit se sortir de toutes ces idées moyenâgeuses, je vous promets que si on autorise le mariage gay nous n’allons pas brûler en enfer.
Concernant l’adoption, si l’équilibre de l’enfant n’est pas remis en cause, pourquoi pas. Le plus important c’est le bonheur de l’enfant.