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J’ai longtemps ignoré mon handicap, dans ma tête j’étais valide. Je n’arrivais pas à dire le mot handicap, je n’avais pas honte de moi je ne voulais juste pas y penser. Tout le monde me faisait sentir comme si j’étais une personne valide. Ma famille parlait très peu de mon handicap, mes amis me faisaient sentir comme la mascotte de notre groupe. J’ai une enfance dite normal : petites amies, les conneries : la cigarette ; les joins ; l’alcool. (Des choses normales), les sorties.

Vers l’Âge de 16 ans, il a eu un premier virage dans ma relation avec mon handicap : j’ai rencontré ma belle-mère, elle avait l’habitude de faire l’humour sur le thème du handicap, car son beau-frère est en fauteuil. Au début, cela me choquer puis j’ai trouvé cela très drôle. J’ai pris conscience de ma différence. De plus, j’étais dans une classe à majorité musulmane, on parlait beaucoup de nos injustices et de nos différences. J’ai vite compris de ma vie serait un combat pour avoir simplement une vie normale.

Puis j’ai commencé à prendre des coups au moral : plus de petites amies, moins en moins de sorties et problèmes familiaux. Plus temps passé plus mon univers devenait sombre .cependant j’ai jamais mis mes malheurs sur le dos de mon handicap, cette différence fait partie de ma vie, de ma personnalité, de mon passé ; de mon présent et de mon futur. Mon handicap n’a jamais était un fardeau, mais juste une originalité. Cette dernière est devenue ma force pour affronter la vie.

Début d’année ma relation avec ma différence a pris une grande ampleur, pour la première fois je me suis intéressé à mon handicap au travers de sites et de livres. Ensuite, j’ai parlé de mon vécu sur internet puis j’ai commencé à aider des personnes. C’était très intense, cela ressemblait à une explosion d’émotions. J’ai fait de magnifiques rencontres qui m’ont appris énormément de choses sur moi. Cependant il y a quelques semaines j’ai tout arrêté pour les raisons suivantes : je me suis moi-même saoulé avec le thème du handicap, c’était trop intense. Puis beaucoup de personnes handicapées me racontaient leurs malheurs, au début c’était devenu ma passion de les aider. Cependant, à la longue cela me peser sur mon moral. De temps en temps, j’avais envie de leur dire « bah suscite-toi ». Je pense qu’avoir arrêté au bon moment. C’est juste une pause pour comprendre et analyser tout ce que j’ai appris. Cependant le social ce n’est pas pour moi.

À présent, je fais partie d’une association avec des guerriers de la vie (personnes handicapées). Je me sens mieux parmi mes semblables c’est une question de points en communs. Je ressens de nouvelles sensations, mais il est trop tôt pour les analyser. Peut-être que c’est le début d’un nouveau virage dans ma vie ? Seul l’avenir me dira.

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