Terreurs nocturnes

Terreurs nocturnes
Une ombre flotte au-dessus moi
Des bruits de pas autour de mon lit
Quelques objets volent au travers de la chambre
Des lueurs flottent dans les quatre coins de la pièce
Je ressens cette peur qui a été transmise de siècles en siècles
Cette terreur créée par l’Homme pour répondre à des questions sur la mort et le néant
Au même titre des religions et d’autres croyances
Cette crainte nous rassure au fond de notre être si faible
Face à l’inconnu et à l’incertitude 

Chaque nuit, cela recommence
Les mêmes bruits avec les mêmes apparitions
De plus en plus nombreuses et précises
Ils veulent avoir une discussion avec moi
Pourquoi, comment, je ne sais pas
J’y pense toute la journée
Cela est devenu le fil rouge de ma vie
Si je meurs, tout cela sera du passé
Bonjour Madame le fantôme
Que vous être belle, mais froide

 

Ferme mes yeux, ouvre mes yeux
Ma petite chambre a beaucoup changé
Tout est blanc, tout est mou
Attaché à mon lit, suis dans des vapeurs méconnues
Tien ! Mes nouveaux amis ont disparu

Tempête

Tempête
Une cage de verre me protège des éléments extérieurs
Elle surplombe une falaise prise d’assaut par une mer enragée
Les vagues se suicident en se projetant à peu d’eux même sur les vitres
Le vent hurle toute sa force accompagnée d’une folle pluie
Le ciel est saturé de coton
Le jour est sombre comme le crépuscule

 

Assis, dans un vieux fauteuil de bois, devant un feu de cheminée, j’admire la puissance de la nature
Suis entouré d’antiquités marines
Tables de navigation, cartes et compas forment mon environnement
Sol, murs et plafond sont couverts d’une chaude moquette rouge
Les flammes des bougies dansent au milieu de la pénombre

 

Le chant des éléments naturels m’envoute
Chaque muscle de mon corps est relâché
Mon regard se perd dans l’horizon
Et mes pensées aussi

La découverte

La découverte
Me trouvant dans forêt sombre en temps de pluie
Sur un chemin de terre bordé de vieux arbres touffus
Ces derniers forment un couloir naturel
Le sol se couvre d’une boue épaisse et de feuilles mortes
Un lourd ciel gris me domine
Une luminosité triste et froide m’accompagne
Le silence est dérangé par le chant des gouttes d’eau
Les odeurs de la végétation mouillée m’enveloppent
Au loin, j’aperçois une étrange silhouette 

Un templier de pierre se dresse sur mon passage
Il me menace de sa lourde épée
Habillé de son armure traditionnelle, le froid ne l’atteint pas
Son regard est perdu dans l’horizon
La mousse a élu demeure dans chaque creux
Les ronces lui montent jusqu’aux cuissards
Cet homme garde une veille demeure en pierres 

À l’intérieur, une unique pièce fait cet endroit
Des pierres sont éparpillées sur le sol
L’obscurité me cache d’autres détails
Une lueur bleue apparait à l’opposé de moi
Elle vivote dans les airs tout en m’approchant
J’ai la sensation que cette entité souhaite communiquer
Cette chose danse autour de moi en émettant des sons aigus
Me frôle, me caresse et me touche avec une impression de froid
Mes sensations se résument à un mélange d’angoisse et de curiosité
Mon nouvel ami disparait dans le sol
Machinalement, je me mets à creuser à cet endroit précis
Un livre se découvre sous la terre
En le sortant de son trou, je lis la couverture
« Testament de fou »

Baignade nocturne

Baignade nocturne
Je nage en cette nuit
L’eau est chaude et agréable
Le fond est fait d’une mosaïque représentant un ange
Les bords sont couverts de pierres bleues
Des fleurs noires sont peintes sur les murs blancs
Le vide est roi en cette pièce

 

En face, une immense vitre domine une ville illuminée
Les immeubles brillent dans le noir
Les véhicules se promènent sur des routes jaunies par leurs fars
Des noctambules effectuent une danse qui leur est propre à la lueur des lampadaires
Quelques arbres ajoutent de la verdure à ce tableau
Les lumières de la ville se transposent sur le mur d’en face

 

Le toit est fait de verre
La pleine lune fournit l’unique clarté de la pièce
Cet astre se reflète autour de moi
Les étoiles accompagnent cette lueur
Aucun nuage ne vient les perturber

 

J’ai la sensation de voler au-dessus des habitations
La légèreté domine mes sentiments
J’invente des histoires à chaque personne que je voie
Et j’oublie ma propre vie

Ile

Ile
C’est une île minuscule
Elle se compose d’un seul bâtiment
Sa forme est ovale et d’une hauteur extraordinaire
Il est fait de ver tinté
Le soleil et le ciel s’y reflètent
Des flamands roses tournoient au sommet
Une végétation tropicale habille sa base
Cette verdure se compose de fleurs multi-couleur et de plantes vertes géantes
Des perruches y ont fait leur terrain de jeux
L’entrée se forme d’une petite porte bleue
Elle est ronde et sculptée dans un bois rare
Une mer calme et transparente borde ce lieu
Ma curiosité me projette à l’intérieur de cet édifice

 

C’est l’hiver, la neige tombe à gros flocons
Couvrant le sol avec une blancheur propre à elle
Le froid me tétanise
Une fontaine trône au centre
Une femme nue renverse par l’intermédiaire d’une jarre posée sur son épaule, des tonnes d’eau gelée
Au travers de la glace, j’aperçois un liquide turquoise qui donne sa teinte à la lumière
Des arbres morts entourent de cette immensité
Le décor extérieur tranche avec celui de l’intérieur
Quel lieu étrange !

Place sud

Place sud
Assis sur un banc de bois à l’ombre des arbres
Je me laisse bercer par le chant d’une fontaine
Des oiseaux s’y baignent
Le soleil fait étinceler l’eau
Les cigales forment une chorale harmonieuse
Des personnes sculptées par le temps jouent aux boules dans une allée de terre bordée de peupliers
La place est entourée de petites demeures en toit de chaume
Au loin, des montagnes habillaient de forêts cachent l’horizon
Le ciel uniforme m’apaise
Une brise adoucit la chaleur
Le temps semble arrêté en ce lieu
Une femme s’assoit à mes côtés
Sa longue chevelure noire lui tombe sur ses épaules nues
Son visage porte la douceur
Sa peau a été brunie par le soleil
Elle porte une longue robe blanche à fleurs
Son parfum me fait voyager
Notre discussion est très plaisante
Peu à peu, le décor disparait
Suis absorbé par sa beauté
Ses mots me transportent
Suis seul avec cet ange
Je me sens amoureux

Le champ

Le champ
Au milieu d’un champ de blé, je me promène
Je nage dans une mer en or
Les vagues sont formées par le vent
Le ciel est noir corbeau
Une lumière sombre m’enveloppe
Des éclairs découpent l’obscurité et illuminent le champ
Au loin, j’aperçois une veille cabane
La pluie fait sont apparaissons
La terre et les épis s’assombrissent
Le vent se renforce et les vagues s’agrandissent
Me dirige vers la demeure d’un pas vif
Mes pieds rencontrent des flaques d’eau
Je pénètre avec précipitation à l’intérieur de l’abri
L’ensemble est en ruine
Les tuiles sont parsemées de trous
Les murs sont dominés par le moisi
Le sol est fait de boue
La structure bouge avec le vent
Des craquements de bois retentissent
Je me blottis dans un coin et me plonge dans mes rêves
Le calme se fait
Je repars pour ma destination inconnue

Mon bain

Mon bain
Allonger dans une baignoire bleue
Elle est de forme demi-cercle
L’eau turquoise me couvre le corps
Sa chaleur me transporte
Des bougies décorent les bords de la loge
Les flammes dansent dans l’obscurité
Des ombres ondulent sur les murs
Ces derniers sont habillés de papiers noirs
Un miroir au-dessus de moi me reflète
Le sol est couvert de marbre blanc
Une vitre se trouve à mes côtés
Le temps est d’automne
Les nuages couvrent le ciel
La lumière du jour est sombre
La pluie trempe le paysage
Les feuilles se promènent dans le vent
Les arbres sont nus dans le parc
Des chemins de terre sillonnent l’espace vert
De vieux bancs en bois blanc bordent les pelouses
Des lampadaires d’un autre temps projettent des cercles lumineux
Je suis dans un Londres d’une autre époque

Promenade du lac

Promenade du lac
Une forêt sombre m’entoure
La végétation verdoyante m’étouffe
Un petit chemin de terre me conduit vers lueur
Les arbres font place à une carrière
Au milieu de celle-ci, un lac s’y trouve
L’eau est déformée par la brise
Le soleil fait briller les petites vagues
Des roseaux décorent cette surface
Le fond du lac est peuplé de poissons dorés
Des papillons blancs dansent dans l’air
Les berges sont envahies par les hautes herbes
Un parfum de rose flotte autour de moi
Je m’allonge et m’endors en ces lieux

Château

Château
Je pénètre dans une cour intérieure
Au centre, une fontaine y trône
Elle est composée de trois bassins superposés
Des plantes brulées par le froid lui offrent une couverture
Une statue en forme d’ange féminin domine cette structure
Ces ailes sont déployées comme pour prendre sont envole
On peut lire la peur sur son doux visage
Un manteau de neige l’habille
L’eau forme une cascade glacée
Une sensation de confinement m’envahit
De hauts bâtiments m’entourent
Ils sont faits de pierres noircies par le temps
Les murs sont parsemés par de nombreuses fenêtres
Certaines d’entre elles sont illuminées par des chandelles
Les sommets des édifices sont constitués de tours
D’étranges oiseaux tournent autour de ces dernières
Le ciel blanc déverse des faucons de neige
Ces derniers tourbillonnent dans l’aire glaciale 

Une porte en fer s’offre en face de moi
Je rentre en cette mystérieuse demeure
Un immense escalier en bois se pose à ma vue
La première marche est gardée par deux statues représentant des femmes nues
D’immenses tableaux sont posés sur les murs de la pièce
Ils représentent tous des scènes de torture
Des bougies me donnent un peu de clarté
La lumière a une couleur rouge du fait de la moquette sur les murs
Le sol est couvert de marbre blanc
Le plafond s’y reflet
Il est recouvert d’une peinture symbolisant un bal de la renaissance
Plusieurs meubles sculptés comblent le vide
Une étrange chaleur règne en ces lieux 

Je décide d’explorer les étages supérieurs
Ils se résument à une succession d’étroits couloirs
De nombreuses portes s’y trouvent
En dessous d’une entre elles, une vapeur d’eau y dense
Je l’ouvre et un parfum de roses m’enveloppe
Une salle d’eau se présente à moi
À ma gauche, un lavabo noir se situe en dessous d’un grand miroir
À ma droite, une veille armoire avec des produits de beauté
Devant moi, une baignoire remplie d’un liquide bleu lagon
Des pétales de fleurs jonchent le sol
Je me plonge dans cette eau chaude
À mes pieds, des chandelles sont disposées
À côté de moi, une fenêtre donne vue sur un jardin
Ce dernier est en état hivernal
L’ensemble de la végétation est nu
Au centre, il y a une serre en ruine
Une fine couche de neige couvre ce paysage
Au loin, j’aperçois des montagnes
Le contraste entre le froid extérieur et la chaleur intérieure me procure un grand plaisir
Une douce musique avec une voix féminine résonne dans le couloir
Je m’en dors lentement