Cours Charles de Gaulle

Cours Charles de Gaulle
Allée terreuse bordée d’arbres verts joyeux
Entre chaque tronc, on aperçoit de hautes demeures fortement fenêtrées
Quelques bancs de bois séparés par des buissons à baies rouges offrent reposoir aux passants
Le complément à l’homme porte de longues robes blanches
Les décolletés mettent en valeur leur poitrine comprimée
Des chapeaux emplumés couvrent leur chevelure attachée
Elles discutent de sujet léger au chant des oiseaux
Restent à l’ombre pour garder leur blancheur d’hiver
Le soleil forme des traits lumineux au travers des feuillages
Des moineaux mangent des miettes de pain lancées par une vieille dame
Les centaines de papillons ajoutent une légèreté à ce présent
Au loin, un orchestre sur un kiosque diffuse une douce musique

La dame

La dame
Plongeai au sein d’un monde romanesque
Bercé d’une agréable chaleur au travers d’un feu joyeux
Enchanté lentement par sa musicalité
Pièce bercée par une lueur tamisée rougie par le sol, et guidant mon regard peiné
De grandes bibliothèques faites d’un bois sombre, me prennent en leurs bras littéraires
Multitudes de livres, multitudes de voyages imaginaires
Aperçois à la fenêtre, une dame blanche dansante au-dessus d’un tapis vert, dans la brume, sur un décor forestier abandonné par la verdure
Donne une sensation de légèreté comme un papillon nocturne
Tournoi sur elle-même en faisant mouvoir les feuilles mortes, avec sa longue robe couleur neige, d’un autre siècle
Chevelure blonde ondulant sur l’air hivernal
Œillade bleue remplit d’histoire, me fige par tendresse
Souriant profondément, touchant au plus loin de mon être
Perds la réalité et sors la rejoindre sans aucune pensée
Insensible au froid, juste à son délicieux regard
Beauté éternelle m’envoûtant au-delà de l’infini
Raison s’évadant à jamais, substitué par un étrange amour
Folie ou sagesse, cela est-il raisonnable ? Cet instant me transporte, m’évade, me fait vivre tout simplement
Je t’aime, ces mots sortent librement
Prend sa main, puis partons au loin sans regret

La rivière

La rivière
En ce froid matin, une fine rivière brumeuse glisse dans une douce verdure encore endormisse
Elle sautille, accélère puis ralentit avec joie et insouciance
Brille au soleil, s’assombrit sous les arbres couverts d’un manteau automnal aux teintes orangées
Quelques insectes bleus jouant parmi les hautes herbes, l’accompagnent sur son chemin
Traverse un petit village fleuri où pêchent trois vieux amis discutant de leur histoire
Borde un château fort voyageant au sein des siècles passés, sans crainte.
Coule lentement accompagnant le temps, sous des petits ponts en briques rouges
Finis son épopée en renforçant sa grande sœur

L’arrêt du temps

L’arrêt du temps
Me trouvant au centre d’une ville sans temps
Tout est stoppé ; les être vivant, les activités et la vie
Cela ressemble à un magasin grandeur nature sans loi ni règle
Juste mes envies, besoins et rêves
Mes journées se ressemblent de plus en plus
La solitude n’est pas une amie désirable
Souhaite la fuir dans mon imagination et mes mondes virtuels
Divague sur les chemins de la folie, toujours seul
Et finis par rejoindre le néant

Après la fin du monde

Après la fin du monde
Dans un hôtel, face à une mer déformée, mon regard se plonge dans l’horizon
Au loin, un magnifique coucher de soleil orangé avec quelques nuages
L’eau se leva et créa un mûr bleu infini
Le ciel et l’océan s’assemblèrent pour former plus qu’un
Une peur terrible, mais courte m’envahis, puis le noir

 

À présent, mon être voyage au sein d’une bulle, parmi le néant
Elle croisse d’autres semblables qui symbolisent le passé
Une la préhistoire, une l’époque moyenâgeuse, …
Le futur n’existe plus, juste un présent flou

Plage

Plage
Face à une mer d’une transparence chaude et calme, je regarde l’horizon
Un haut rocher couvert de verdure, flotte proche du rivage
L’astre brûlant dans le néant bleu fait scintiller l’eau calme où dansent de nombreux poissons multicolores
Sous mes pieds nus, un sable brûlant me procure la chair de poule
Des milliers coquillages épousant toutes les formes existantes, jalonne le sol
Quelques palmiers et cocotiers ombragent cette magnifique fournaise
Derrière mois, un mur d’arbres accompagnés par des plantes tropicales, me barre la route. 

En longeant les vaguelettes, une cabane en bois à l’abri de la forêt, s’offre à moi
Le sol se couvre de grandes feuilles rousses formant un matelas confortable
Des rondins en bois séché font les murs
Le toit naturel protège de la forte lumière extérieure
M’assois dos à l’entré afin d’admirer cette immensité bleue
La douceur de son chant me transporte au-delà du monde réel
Le vide s’installe en mon esprit
La légèreté domine mes sensations
Suis ailleurs

La pièce

La pièce
Rien autour de moi, juste une pièce vide
Cette dernière est née au temps des rois
Tout est de bois foncé et sculpté
Je me trouve devant de fenêtres donnant sur parc
La poussière danse les rayons du jour tombant
Dehors, les arbres pleurent leurs feuilles orange
Celles-ci forment un épais duvet humide
Un homme lit un journal sur un vieux banc chauffé par un doux soleil mourant
Deux jeunes femmes courent dans le vent froid de novembre
Tout s’endort lentement pour un long hiver

 

Seul en face de ce paysage je m’évade
Mon esprit se remplit d’agréables souvenirs
Mes problèmes me semblent loin
Le bonheur m’est plus inconnu et me foudroie
Les oiseaux comblent le silence par leur chant
L’odeur de l’automne me prend dans ces bras et me berce
Comme un nouveau-né qui découvre la vie
Et si j’étais tout simplement né ce jour-là ?

Un amour d’un autre temps

Un amour d’un autre temps
Me promène au sein d’une ville fortifiée
Tours, châteaux, églises et remparts forment le décor
Les pavés des ruelles sont chauffés par le soleil
L’Histoire règne en ces lieux 

Je rencontre une demoiselle au détour d’une cathédrale
Elle roule sur la place au milieu des oiseaux
Son regard me trouble, me transporte et me protège
En une seconde, le virtuel devient une magnifique réalité
Mon cœur cogne sur ma poitrine
De nombreux sentiments m’envahissent et me submergent 

Nous allons dans sa demeure
Nous nous découvrons dans ce Nouveau Monde
Nos sensations de toucher, nos odeurs et nos baisers nous font voyager
En ce sublime moment

Mon Paris

Mon Paris
Je déambule au sein des rues de paris
De hauts logements anciens guident mon chemin
Mon regard porte sur des cathédrales
Elles ont passé les siècles avec essence
De nombreux bâtiments historiques se maillent au décor
Des parcs ajoutent de la verdure à ce tableau
Le soleil nage dans une mer bleue
Une douce chaleur m’enveloppe

 

Je me promène dans l’Histoire
Mon inspiration me pose dans une autre époque
Époque peuplée de dames en grandes robes et d’hommes en haut uniforme
Les charrettes et les chevaux sont communs dans les ruelles
La saleté et les puanteurs sont rêne
Des fois, suis un tueur en série régnant dans l’ombre
D’autres fois, suis un libertin voyageant de sensation en sensation

 

Le monde réel a disparu
Je sens les odeurs imaginaires
J’entends leurs discussions
Je vois ce monde du passé
Tout est virtuel pour tant tout semble si visible
Mon imagination me transporte

Vieil asile

Vieil asile
Couloir bleu ciel dégradé par le temps
Les murs sont entre coupés lourdes portes en fer
Chacune comporte une ouverture à hauteur d’yeux
Le sol n’est qu’un amas de petits calages blanc
Les rayons du soleil pénètrent par le plafond de verre
Créant ainsi des rideaux de lueur suspendue dans les airs
Au loin, j’aperçois un puits de lumière 

Dernière chaque porte, des chambres identiques
Un lit et une armoire en bois composent le mobilier
L’ensemble de la pièce est d’un blanc moelleux
Une petite fenêtre assure la clarté
La poussière tournoie dans le vide
L’atmosphère est saturée de douleur et d’une douce folie
Les murs sont chargés de hurlements 

Je me promène en ce lieu
Fais d’étranges rencontres
Des hommes et des femmes qui ont élu domicile
La Société les a rejetés comme des ordures ou des fous
Suis dans leur monde, leur état et leur maison
Leur plus grande valeur est le rien
Donc me voilà riche