Mes plusieurs vies

Mes plusieurs vies

Je m’appelle Yohan Guerrier, j’ai 35 ans, et je suis ingénieur de développement au CNRS. Je suis handicapé moteur de type paralysie cérébrale. Ce handicap est dû à un manque d’oxygène à la naissance, car je suis resté coincé à l’embouchure. J’étais un trop gros bébé par rapport à la fine taille de ma mère. Ou j’étais trop fainéant pour sortir. Il faut dire qu’il doit faire chaud et on doit être au calme là-dedans.

Mon handicap me fait faire des mouvements involontaires, et me fait parler comme Chewbacca. Cependant contrairement aux apparences, je n’ai aucun problème au niveau intellectuel.

Comme je l’ai dit précédemment, j’ai une paralysie cérébrale de type athétosique. A cause de cela, je fais des mouvements involontaires et je parle bizarrement. Je suis né handicapé mais j’étais valide dans le ventre de ma mère. Je suis resté coincé pendant l’accouchement et en plus comme un couillon, j’avais entouré mon cordon ombilical autour de mon cou. Par conséquent, je suis arrivé dans le monde en faisant un arrêt cardiaque. Nous pouvons dire que je n’ai pas fait les choses à moitié. Par contre, les médecins n’ont pas vu mon handicap tout de suite. C’est seulement au bout de quelques années car je ne marchais pas et j’avais des difficultés pour parler.

A partir de ce moment, mes parents ont été voir un spécialiste à Paris qui leur a dit : votre fils ne pourra jamais marcher mais il n’y aura jamais de problème intellectuel. Par conséquent il faudra le pousser dans les études.

Au sujet de ma famille, Tout d’abord ma mère, je la vois comme une lionne blessée. Elle se bat chaque jour pour le bien-être de son entourage, elle ferait tout pour mon bonheur. Quand j’ai un problème, je l’appelle et mon ennui disparait comme par magie. Je pense qu’elle est blessée par mon handicap, selon moi c’est normal pour la raison suivante : elle m’a mis au monde. J’ai remarqué que la plupart des mères se sentent coupables du handicap de leur enfant, selon moi c’est simplement la faute du hasard et en aucun cas cela ne fait d’elles de mauvaises mères. J’ai conscience qu’avoir un enfant handicapé cela n’est pas toujours facile à assumer. Cependant, j’ai remarqué que sa blessure se referme fur à mesure de ma réussite et j’espère la guérir totalement un jour.

Mon père, c’est mon modèle. Il a réussi à faire abstraction de mon handicap, c’est lui qui m’a mis des coups de pied au cul pour me pousser hors de mes limites, résultat : j’ai un bac plus 8. Ses dires sont parfois difficiles à entendre, mais chaque fois cela me remotiver. Ma plus grande phobie serait de le décevoir.

Mes beaux-parents, ils m’ont tout de suite accepté. Ma belle-mère me connaissait bien, car c’était ma professeure au collège, elle a tout organisé pour ma réussite. Indirectement, elle m’a aidé à prendre conscience de ma différence au travers de son humour envers le handicap. Mon beau père est surement mon meilleur confident, car il pose un regard neutre sur mon handicap.

Ma sœur et mes frères, je n’ai jamais ressenti de leur part de la honte envers moi, mais juste une normalité. Au travers de leur regard, je me sens valide. Quand mes frères étaient petits, J’adorai quand Guillaume et Dorian parlaient du handicap avec leurs mots. Ils me posaient beaucoup de questions : pourquoi tu es handicapé ? Tu vas marcher quand ? Je vais être handicap ? Malgré leur jeune Âge, ils m’aident dans la vie de tous les jours : m’ouvrent les portes, me nourrissent, …

Mes grands-parents, je pense qu’ils ont eu peur à ma naissance, car je suis le premier handicapé de la famille, simplement ils ont eu peur de l’inconnu. À présent, je ressens de la fierté envers moi.

J’ai eu une enfance normale entouré d’une famille aimante qui m’a énormément aidé pour ma réussite scolaire, puis professionnelle. Mes grands-parents maternels ont commencé mon éducation, car mes parents travaillaient. Mon grand-père m’emmenait à l’école et ma grand-mère me préparait de bons petits plats. Ensuite ma grand-mère paternelle a pris le relais dans le domaine scolaire. Elle m’aidait à faire mes devoirs. Souvent ça tournait en engueulade car j’avais beaucoup de capacités intellectuelles mais j’étais fainéant. Mon grand-père paternel était mon nourrisseur personnel. Il adorait me donner à manger. Je n’ai jamais rencontré de problème avec ma sœur et mes frères d’un point de vue de mon handicap. Ils l’ont toujours accepté.

Concernant mes parents, ils ont fait énormément d’efforts pour que je puisse réussir dans la vie. Ils ont toujours trouvé des solutions aux problèmes. Lorsque je dis mes parents, je mets mes beaux-parents dans le lot. Encore maintenant, je peux compter sur ma famille pour m’aider dans mes démarches ou pour résoudre mes problèmes. Je les remercie énormément.

A propos de ma scolarité, j’ai commencé en maternelle dans une école publique, mais cela s’est mal passé car les enseignants disaient ne pas être formé pour un enfant handicapé. Par conséquent mes parents m’ont mis dans une école privée et je n‘ai plus eu de problème. J’ai toujours su m’intégrer dans les classes grâce à mon humour. En primaire, un camarade se mettait à mes côtés pour ouvrir les livres. Je faisais les interros avec l’enseignant.

Ensuite au collège je faisais les devoirs scolaires le mardi soir après les cours, avec une professeure. Je ne pouvais pas les faire en même temps que tout le monde car mes camarades auraient pu écouter mes réponses. Je récupérais les cours en faisant des photocopies des cahiers de mes camarades.

Au lycée, j’ai eu deux AVS pour mes deux terminales. Cela m’a beaucoup aidé car c’était un peu compliqué pour récupérer les cours soit avec un cahier d’un camarade, soit avec une photocopie du cours du professeur. De plus, nous devons trouver un surveillant de libre pour m’aider à faire les interros.

A l’université j’ai eu une AVS seulement la première année grâce au financement de mon IUT. Ensuite je n’en ai plus eu, car il n’y pas assez d’AVS pour en donner aux étudiants handicapés. Heureusement que j’ai eu un très bon ami qui m’a aidé durant les cours et me donnait à manger entre midi. Cet ami s’appelle Maxime Baas. Je le remercie de son aide.

Durant mon doctorat, je me rendais à mon laboratoire le matin et je revenais, à 13h, chez moi pour manger et pour travailler. Avec le recul, j’aurai aimé avoir une aide pour la saisie et pour faire les tests. Ce fut un moment difficile dans ma vie. A plusieurs moments j’ai voulu arrêter mais ma famille a toujours su me remotiver.

Après mon doctorat, j’ai été deux ans au chômage. Durant cette période, j’ai pris mon indépendance en quittant le foyer familial. Ensuite, mon responsable de doctorat a trouvé un concours pour avoir un poste dans le laboratoire où j’avais fait mon doctorat. Après un an de stage, j’ai été titularisé et je suis devenu fonctionnaire.

J’ai choisi de travailler dans le domaine de l’informatique et du handicap, car j’ai toujours été passionné d’ordinateurs, et je me suis dit que comme j’étais handicapé, je pourrais aider les personnes avec les mêmes besoins que moi.

Pendant un moment, je pensais être le premier à avoir un doctorat avec un handicap, mais rapidement j’ai rencontré des collègues handicapés. Maintenant nous travaillons sur des articles en commun.

Pendant mon chômage, j’ai quitté le foyer familial. En effet, Il y a six ans environ, je sortais du domicile familial, en fauteuil, pour me rendre dans ma propre maison. Avec le recul, ce fut un moment unique ; j’avançais en même temps vers mon autonomie et l’inconnu. Tout serait si nouveau : avoir des aides à domicile à plein temps, organiser ma vie, chercher un travail… Cependant tout s’est naturellement mis en place, mais évidemment avec l’aide de ma famille et de mes intervenants à domicile. Puis je pense que mon entourage m’avait préparé à ce moment, au travers de leur éducation, car la liberté aurait pu me faire tourner la tête, mais je n’ai pas fait de bêtise. Cependant j’ai quand même reçu des leçons de vie, comme prendre de la hauteur avec certaines situations.

Puis cette indépendance m’a permis de vivre des moments uniques : des apéritifs entre amis, avoir mon premier chat, et me mettre en ménage. Si j’étais resté chez ma famille, où je me sentirais très bien, je n’aurai pas peu vivre le véritable amour, même si cela a appliqué une période difficile dans ma vie, par la suite. Je pense que nous ne pouvons pas toujours être heureux dans la vie, et que le bonheur demande des risques.

Revenons sur le chemin que j’ai pris vers mon domicile. Il fut court, mais j’ai eu le temps de penser à mon parcours effectué jusqu’à là : mon enfance, ma scolarisation, et mes moments de doute. Mais avant tout, j’étais fière de prendre mon indépendance, comme la majorité des personnes valides. De plus, deux ans plus tard, je suis devenu ingénieur au CNRS. Ceci fut encore une victoire sur mon handicap.

Ce chemin fut comme si une page se tournait entre mon adolescence et le monde des adultes, malgré que j’eusse 29 ans. Je pense que nous ne pouvons pas devenir adulte, en restant chez nos parents, car il faut commettre des erreurs pour apprendre.  

Durant cette période, j’ai commencé avoir des intervenants à domicile. Effet, Comme vous le savez surement, tous les jours j’ai des aides à domicile pour m’aider dans les tâches quotidiennes. La MDPH m’a attribué 350 heures par mois. Je passe beaucoup d’heures avec ces personnes qui font un travail extraordinaire. Malheureusement elles n’ont pas le salaire à la hauteur de leurs engagements. De plus, elles mettent également leur santé en jeu pour permettre aux personnes âgées ou handicapées de continuer de vivre normalement.
Au bout d’un moment, des liens se forment, et parfois même une amitié. Cependant il faut faire attention de rester dans un cadre professionnel pour ne pas avoir de dérive.

D’un point de vue associations, cela est compliqué pour eux de faire un planning correct entre les demandes des usagers et des employés. Elles doivent faire face à de nombreuses contraintes, et c’est encore plus vrai en ce moment à cause de la crise sanitaire.

Dans ma situation personnelle, je souhaiterais avoir une équipe attitrée pour ne plus avoir de problème de planning, et ne plus à devoir expliquer mon mode de vie à chaque nouvel intervenant. En ce moment, j’ai seulement 3 intervenants pour faire la totalité de mes heures. Cela fait peu. De plus, si un intervenant se met en arrêt, la situation deviendrais très compliquer.

Il y a plusieurs difficultés pour trouver des nouvelles personnes. La première concerne les horaires. Je comprends qu’il n’y a pas beaucoup de monde souhaitant finir à 21h45. Cependant je n’ai pas envie d’aller au lit à 20h30.
La deuxième raison est le fait de m’emmener sur mon lieu de travail qui se trouve à 1/2 heure de chez moi. Les personnes ont peur de prendre ma voiture, et elles n’ont pas toujours envie de passer la journée complète là-bas.
La dernière raison est la peur du handicap, parfois. Comme mon handicap est important, les personnes qui ne sont pas habituées, ne savent pas forcement comment réagir face à la situation. Je conseil à ces personnes de venir passer une journée à mon domicile pour se faire une idée.

Au sujet de ma vie sentimentale, après avoir terminé une relation amoureuse, qui a duré 5 ans, je me suis mis en couple avec l’une de mes intervenantes. Malheureusement ma compagne a fait une rupture d’anévrisme, il y a deux ans.

Cela s’est passé une nuit. Elle s’est levée avec un fort mal de crâne, vomissements, puis évanouissement. J’ai appelé mon père, et les pompiers l’ont transporté en hélicoptère à Lille. Après 3 heures d’opération, ma compagne a passé 2 mois dans le coma.

Tous les week-ends, avec l’aide de ma famille, j’allais la voir en soins intensif. Au début, ce fut très difficile de la voir entourer de tant de machines, et totalement inerte. Puis je me suis habitué, et je me suis mis à lui parler normalement, voir même à lui dire des bêtises.

À son réveil, j’ai rapidement compris que ma compagne avait d’importants de mémoire et qu’elle était retombée en enfance. Ensuite elle est restée une année en centre de rééducation.

À présent, nous vivons ensemble avec des Intervenant.e.s à domicile. De plus, nous sommes complémentaires dans nos handicaps : ma compagne est mes bras, je suis sa tête.

Tous les jours, ma compagne va dans une maison d’accueil spécialisée (MAS), pour y faire des activités manuelles, du sport, et discuter. Ma compagne se rend compte que les résidents de la MAS ont une pathologie plus importante qu’elle. Malheureusement je n’ai pas le choix de la mettre dans cette structure, car elle ne peut pas rester seule chez nous, au vu de ses importants problèmes de mémoire et de son manque d’activité si elle n’est pas motivée par une personne aidante.

Avant que ma compagne rentre dans cette structure, j’ai été la visiter, et j’ai ressenti une sensation de mal être face aux personnes ayant un handicap mental important. Je trouvais que ma compagne n’avait pas sa place dans cet établissement, au vu de la légèreté de son handicap. Cependant lorsque j’ai accepté de regarder sa déficience en face, je me suis rendu compte que son handicap n’était pas si léger que je pensais. Elle avait besoin d’être encadrée par des professionnels pour gérer sa vie.

Le plus difficile c’est lorsque je vois ma compagne prendre le transport pour aller à la MAS, à côté d’une personne lourdement handicapée, avec un doudou dans les bras. Je me demande si elle est vraiment à sa place, quand même. Ajouté à cela, lorsqu’elle travaillait comme intervenante à domicile, elle avait de grandes difficultés à accompagner les personnes handicapées mental, par manque de patience. Régulièrement je me demande ce qu’elle dirait en se voyant dans cet état. Je sais qu’il ne faut pas regarder le passé, mais c’est très difficile d’oublier nos projets et notre indépendance. Peut-être avec le temps, je pourrais tourner la page de la terrible nuit où la rupture d’anévrisme s’est produite.

Au sujet de la déficience mentale, je pense qu’il faudrait faire plusieurs catégories de structures d’accueil, correspondant aux capacités intellectuelles des personnes, afin d’adapter la prise en charge.

À 35 ans, j’ai la sensation d’avoir eu plusieurs vies en une, avec beaucoup d’aventures, et des moments joyeux, mais également compliqués.

 

Les apparences dans le monde du handicap

Les apparences dans le monde du handicap

Souvent les personnes qui ne connaissent pas le domaine du handicap, pensent que j’ai une déficience mentale à cause de mes problèmes d’élocution (je parle comme Chewbacca) et mes mouvements involontaires. Quand j’étais enfant, cela m’énervait, mais maintenant j’en rie. Je réponds souvent à ces personnes, j’ai déjà assez de handicap, il ne faut pas m’en rajouter. Je fais de l’humour pour faire passer des messages, sans vexer les gens.

Ajouter à cela, d’autres personnes me croient fragile psychologie, donc elles se permettent de mentir. Mais cela ne sert à rien, car je suis attentif, et le mensonge rompt la confiance.  

C’est déjà arrivé que des personnes travaillant dans le domaine du handicap ou médical pensaient que j’avais déficience mentale. De plus, moi-même un jour, j’étais dans une conférence, et j’ai rencontré une personne plus handicapée que moi. J’ai pensé qu’elle était présente pour accompagner un participant de la conférence. Finalement cette personne était ingénieur et chercheur en informatique. Cela prouve la difficulté de faire attractions des apparences.

Je comprends les personnes qui me croient handicapé mental, car malheureusement la majorité d’entre nous jugeons selon les apparences, et la non connaissance fait naître des préjugés. De plus, avant que ma compagne ait ses problèmes intellectuels, je ne savais pas comment me comporter face à une personne handicapée mentale : va-t-elle me comprendre ? Va-t-elle être violente ?… Peut être également ce comportement est le reflet de l’image envoyée par les personnes me jugeant comme déficient mental. Si nous n’avons pas assez de force mentale, le regarde des autres peut nous détruire.

J’espère que les mentalités pourront évoluer dans le domaine du handicap. J’ai constaté qu’un effort a été fait dans les médias.

 

apparence

Mon point de vue sur l’accessibilité en France

Mon point de vue sur l’accessibilité en France

Pensée du jour : l’accessibilité est compliquée à mettre en place. Par conséquent, je me suis demandé pour quelle raison les commerçants et les sociétés traînent les pieds pour rendent accessible leur bâtiment. Selon moi, il y a plusieurs raisons.

La première est la complexité de la chose. Le commerçant qui veut rendre son magasin accessible doit remplir un dossier complexe pour avoir des financements. Ce dossier décourage beaucoup de personnes. Il faudrait simplifier les démarches. Pour se faire, j’ai imaginé un site internet sur lequel un commerçant pourrait facilement représenter son local (à la manière du jeu « les sims »). Ensuite, le site serait capable de montrer à l’utilisateur tous les aménagements à réaliser pour rendre son commerce accessible. Évidemment le coût des travaux proposés serait le plus bas possible. La dernière étape de cette démarche serait de prendre par la main l’utilisateur pour l’aider à remplir les différents dossiers pour obtenir des financements et diverses obligations.

La deuxième raison est le coût des travaux. Même si les commerçants peuvent se faire aider financièrement, il reste souvent une partie à leur charge. À partir de cela, on va réfléchir à la manière d’amortir cette dépense. Si un commerçant fait des travaux pour l’accessibilité, c’est pour attirer des personnes à mobilité réduite. Dont ces commerçants vont amortir leurs dépenses pour l’accessibilité en vendant des produits aux personnes handicapées (je parle uniquement des personnes handicapées, car les travaux sont faits pour eux). Les invalides représentent un faible pourcentage de la population (dont peu de clients potentiels). Ajouter à cela, le haut taux de chômage qui touche cette minorité. Le deuxième fait donne un faible pouvoir d’achat aux handicapés. En conclusion, les travaux pour l’accessibilité sont faits pour une minorité avec un faible pouvoir d’achat, donc leur rentabilité sera longue à atteindre. Dans ce contexte, je comprends les commerçants qui ne veulent pas faire ces travaux. Leur but est de faire avant tout du bénéfice pour que leur commerce soit viable.

En lisant cela, vous devez peut-être penser que je suis contre l’accessibilité. Évidemment c’est faux. Je pense qu’on doit pendre le problème dans l’autre sens. Il faut arrêter faire de l’accessibilité une chose punitive. On doit trouver un moyen pour qu’elle devienne un atout. En résumé, un magasin ou une société accessible ferait plus de bénéfice. La société dans laquelle qu’on vie repose sur l’argent, dont on doit profiter de cela.
Vu que les personnes handicapées représentent un faible pouvoir d’achat, la solution serait d’attirer plus de clients valides dans les magasins accessibles par une innovation comme la télécommande (au départ elle était destinée aux personnes handicapées, finalement elle est utilisée par tous). Je n’ai pas la solution, donc je mets mon idée ici, en espérant créer un débat constructif.
De plus, nous ne pouvons pas compter sur nos politiques, car ils repoussent toujours l’échéance.

Un gouvernement exemplaire ?

Un gouvernement exemplaire ?

Depuis quelques semaines, j’entends de longs discours sur le sujet de l’exemplarité du gouvernement à propos de la parité hommes femmes et les personnes d’origine d’étrangère. Ce fait ne me plaît pas pour deux raisons, la première est la notion de quotas que je trouve improductifs, car on se prive certainement de talent. La deuxième est d’ordre racial, en fessant de la discrimination positive on admet la pyramide des genres et des origines, car on favorise les minorités, au lieu de mettre tout le monde au même niveau en oubliant les différences.
Je me pose une question, si on admet la différence entre les personnes et vu qu’il n’y a pas de personne handicapée dans le gouvernement, nous les invalides on se situe à quel niveau de la pyramide ? Juste au-dessus des animaux ? En dessous ? (Je ne demanderai pas cela à Brigitte Bardot). À moins que ce soit un problème d’accessibilité ? Dans tous les cas, je pense qu’il ne faut pas faire une gloire d’un gouvernement soi-disant exemplaire d’un point vu représentation de la population quand une minorité importante n’est pas représentée. Je ne suis pas en train de dire absolument un handicapé dans un ministère pour faire bien, il faut toujours choisir les ministres selon leurs compétences et pas selon leur couleur de peau, leur sexe ou leur condition physique, cependant lorsqu’on met au temps en avant ce fait, on a l’obligation de le faire complètement.

Mariage homosexuel

Mariage homosexuel

Je ne comprends pas comment on peut être contre le mariage gay, car au final c’est tout simplement deux êtres qui aiment. Si on interdit ce type d’union, on peut pousser cette idée plus loin en interdisant le mariage des handicapés au nom de la non-normalité. Cette normalité portée à l’extrême constitue les arcades du nazisme.
Je pense sincèrement que la religion catholique afflux encore énormément sur le jugement du peuple pour temps nettement moins pratiquant. On doit se sortir de toutes ces idées moyenâgeuses, je vous promets que si on autorise le mariage gay nous n’allons pas brûler en enfer.
Concernant l’adoption, si l’équilibre de l’enfant n’est pas remis en cause, pourquoi pas. Le plus important c’est le bonheur de l’enfant.

Constat après un dialogue

Constat après un dialogue

Récemment, j’ai rencontré une femme IMC dans le cadre de mon doctorat. Durant notre discussion, nous avons abordé le sujet de la scolarisation des personnes handicapées. Cette dame a passé son bac en 69, par conséquent, elle a fait tout son parcours scolaire durant les années cinquante et soixante. Selon elle, les difficultés étaient moins grandes, car ayant moins d’élèves par classe, les professeurs avaient beaucoup plus de temps pour les handicapés. De plus, comme à l’époque ce fait était tout nouveau, les enseignants étaient beaucoup plus motivés.

Une professeure assistait à cette petite réunion, d’après elle, il existe un problème actuellement qu’on ne parle pas : le fait que certains handicapés ont terni la réputation des élèves invalides, en ne travaillant pas et ayant des dérogations pour passer au niveau suivant. Cela décourage totalement le corps enseignant.

 

Tous les deux, nous partageons le même point vu sur le fait que quand cela est possible l’élève handicapé doit se débrouiller seule pour les raisons suivantes :

  • Cela formera son caractère et son envie de réussite par lui même
  • Il trouvera sa place plus facilement parmi la classe, puis dans le système en général
  • Pour préparer son avenir dans le monde du travail où les aides sont très rares

 

Je terminerai comme ceci : notre place dans la société se mérite de façon plus combattante que les valides.

La question

La question
Yohan, demain veux-tu marcher ?
La négation serait naturelle
Par amour de mon monde
Par peur de l’inconnu
Yohan Guerrier valide serait un homme différent
Mais quel homme ?
Pire ou mieux ?
Dans l’autre monde
On tombe, on fait tout nous même
Tous seraient à apprendre
Plus aucun repaire, plus aucune habitude
Cependant une voie me dirait
Tu es con, à toi leur normalité
Les filles, les voitures et la liberté
Oui, mais mon combat n’aura plus aucune signification
Puis, pour quelle raison veulent-ils rendre leur normalité universelle ?
Pourquoi doit-on être des moutons ?
Être handicapé c’est également avoir une vision différente de ce monde
Au final, je resterai dans mon monde
Suis né handicapé et je mourrai handicapé

Handisport et télévision

Handisport et télévision

Vous avez déjà remarqué que le handisport était très peu représenté à la télévision, même sur les chaines publiques. À propos de cela, mon oncle lorsqu’il était responsable du handisport en France à demander au président de France télévision d’annoncer les résultats du handisport, il n’a pas voulu, car selon lui les personnes ne sont pas intéressées. Comment peut-on savoir cela sans faire tests ? Je comprends que cela n’est pas habituel, voire un coureur sans bras ce n’est pas courant, mais cela reste du sport avant tout. On peut supposer que le handisport aurait la même audience. Des personnes m’ont dit que le handisport était choquant, c’est vrais un film d’horreur ou pornographique ce n’est pas choquant et c’est tout à fait la normalité. Également pour quelle raison dans notre pays les sportifs handicapés ne peuvent pas être professionnels ? Encore une inégalité dans le pays des droits de l’homme.

Ce problème n’est pas exclusif a le handicap, prenons le handball, l’équipe de France est exemplaire, mais leurs matchs sont rarement diffusés. Comme toujours, cela est un problème d’argent

Handicap et travail

Handicap et travail

Formation insuffisante disent-ils
Diplômes insuffisants disent-ils
Dépenses trop élevées disent-ils
Aides financières insuffisantes disent-ils
Mais comment faire sans travail pour être Homme
Pour être épanouis
Pour se sentir utile
Pour être autonome
À croire si tu es handicapé
Tu restes chez toi et fermes ta bouche
Vis avec ton AAH et ne fais pas de vagues
Mais surtout, ne pense pas
Certains vivent avec une petite allocation dans un monde de dépenses
De nombreux achats très onéreux sont faits juste pour leur survie
Tu veux téléphoner, faire de l’informatique, te déplacer ou simplement vivre ?
Donne-moi 35 000 euros
Et tu auras le minimum
Ceci dit, je comprends que tout n’est pas si facile
Le travail du handicapé est très onéreux
Le matériel spécialisé est du sur mesure
Mais de nos jours, nombreuses dépenses sont faites pour le néant
Des milliards d’une unité monétaire quel conte juste pour le plaisir de quelques personnes
Si tu joues au ballon et valide, tu auras des millions d’euros
Si tu joues au ballon et diminué, tu auras des millions de problèmes
Dépensons cet argent à bon escient
Et prenons exemple sur le modèle des pays nordiques
Afin de la personne handicapée trouve sa place dans ce monde
Et qu’on puisse cesser d’être un poids pour l’économie
On ne veut pas faire tourner le monde autour du handicap
Nous souhaitons juste entrer dans la ronde

Une petite remarque amusante

Une petite remarque amusante

Récemment, j’ai constaté que certaines personnes n’osent pas me faire de remarque. Elles les font à une personne se trouvant près de moi .je pense que soit ces personnes voient mon handicap comme une chose horrible pour moi par conséquent elles ne veulent pas ajouter du poids à mon fardeau. Soit elles ne sont pas à laisse avec le domaine du handicap. Soit elles me trouvent trop con pour comprendre leurs réflexions. En tout cas cela me permet de savoir qui me voit avant tout comme être humain sans avoir d’appréhension. En toute honnêteté, je ne m’en plains pas, car ce n’est jamais agréable de recevoir des réflexions. Il y a également des avantages d’être handicapé.