Un courent d’air glacial réveilla le dormeur en le fessant frissonner malgré les nombreuses couvertures faites de plume d’oie. Vers dix heures du matin, Aaron s’installa près de sa fenêtre, laissant vagabonder son esprit au travers des différents paysages hivernaux. Le point redondant à ces tableaux était les immenses pâtures recouvertes d’un manteau neigeux ondulé cachant toute végétation à la vue des quelques vieux chevaux errants de manière hagarde. Des ruisseaux totalement glacés parcouraient ces étendues. Les arbres nus, servant de reposoir à quelques corbeaux qui se dressaient fièrement, frissonnaient dans l’air glacial. Sur les bords des routes, le train croissait quelquefois une dame âgée tirant une veille charrette débordant de paille noircie par l’humidité provoquée par la fonde des neiges. Les femmes portaient toujours une longue robe fleurie grossièrement assortie à leur foulard qui cachait souvent une chevelure non uniforme entourant un visage façonnait par le temps, arborant un sourire édenté malgré leur pauvreté écrasante. Le haut du corps se dissimulait derrière une grosse doudoune multicolore. Malheureusement, les nouvelles technologies n’avaient ni supprimé ni endigué la misère.
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