black framed eyeglasses on top of white printing paper

Dorian regardait, assis sur la terrasse de la maison, un magnifique paysage bourguignon. Ce visuel se composait de collines pas très hautes couvertes soit par des bois sombres soit par des champs colorés avec un jaune très clair, limite éblouissant. Entre deux coteaux se trouvaient des pâtures où parfois des vaches broutaient paisiblement dans l’air chaud du mois août. Ces zones d’herbes se délimitaient avec des filles barbelées non visibles à cette distance. L’ensemble des couleurs de ce décor respirait la gaieté, tout comme ce moment de l’année. Au loin, une route peu fréquentée zigzaguait sur les différentes collines. Elle représentait l’unique activité humaine. De temps à autre, un nuage passait rapidement devant le soleil, produisant ainsi une ombre qui courait sur cette nature.

Le garçon avait treize ans. Il possédait une chevelure châtain claire. Elle lui couvrait ses oreilles et son front. De jolies bouclettes rendaient cette coiffure brouillonne et lui donnaient une allure de skateur, tout comme ses habille : un t-shirt trop large décoré d’une jolie surfeuse, et un baggy bleu claire lui descendant en bas des fesses laissant apparaître un caleçon à grosses fleurs rouges d’Hawaï sur un fond vert. Son visage semblait être bloqué entre l’enfance et l’adolescence. Ses joues étaient encore rondes (sa silhouette aussi) et couvertes de taches de rousseur. Cependant, à présent, il y avait quelques boutons à pointe blanche. Son regard ressemblait fortement à celui d’un chat : yeux verts en amande. Son nez, légèrement trop épaté, lui donnait un charme pour l’instant encore enfantin. Sa bouche pulpeuse apportait une touche de féminité.

La joie dominait ses sentiments, car le lendemain il partait en vacances dans le var. Cette année, son père avait eût la bonne idée de proposer au reste de la famille des vacances à l’ancienne, loin des nouvelles technologies. Ils acceptèrent avec plaisir, surtout Dorian qui se voyait déjà vivre de grandes aventures exactement comme dans les livres de Pagnol. De plus, il ne ressemblait pas à la quasi-totalité des enfants de son âge. Le jeune garçon n’aimait pas passer des dizaines d’heures sur un ressaut social ou devant un jeu vidéo. Il adorait se promener seul dans la nature pour découvrir de nouveaux animaux ou de nouvelles plantes, en général, car parfois il partait dans des aventures imaginaires. À l’école, il possédait quelques amis, tous des rêveurs comme lui. Ils discutaient principalement de leurs livres lus.

Dorian alla finir ses derniers préparatifs pour le voyage.

 

Le repas du soir se déroula au crépuscule. La famille se trouvait au centre du salon qui se voulait être moderne au travers de ses couleurs : fuchsia et gris. Des lampes électriques enfoncées dans le plafond diffusaient une douce lumière. Elles créaient des points lumineux sur les grands carrelages noir anthracite. À gauche de la table couverte par une plaque en verre, se trouvait un escalier sans rambarde et menant aux chambres. Face à la première marche, une petite fenêtre laissait voir le même paysage qu’on pouvait admirer sur la terrasse. En dessous de l’escalier, une ouverture en demi-lune avait été faite dans le mur. Elle donnait vue sur la cuisine.

Tout de suite après le repas, ils allèrent se coucher dans une bonne humeur générale.

 

À cinq d’heure du matin, Dorian s’installa sur le siège passager pour au minimum les six heures avenir. Il regardait paisiblement les lumières des villes encore endormies au sein de cette belle nuit d’été. Les routes ne s’encombraient pas encore avec les traditionnels bouchons estivaux.

Dorian sombra dans un profond sommeil une heure après le départ et se réveilla seulement dix minutes avant d’arriver à destination.

Dans son regard embué, des vignes parcouraient des collines dont leur sommet était formé par des roches apparentes. Entre deux vignobles, des oliviers ombrageaient le sol qui se couvrait avec de gros cailloux.

La voiture longeait un profond ravin contenant quelques arbres brûlés. À l’opposé, un mur de roche donnait l’impression d’être poussé vers le vide. Après cinq minutes à se faire balloter à cause du mauvais état de la route, la famille arriva dans l’impasse où se trouvait la demeure des vacances. C’était une imposante maison de forme cubique. Elle possédait cinq fenêtres réparties sur deux étages. Chacune s’occultait avec des volets composés par lamelles en bois peint en blanc, tout comme la totalité des murs. Cet ensemble se voulait être très propre. La porte apportait quelque chose de marin au travers de son bleu foncé. Cette entrée ne comportait aucune marche. Elle était devançait par une avancée en béton d’une largeur d’une dizaine de centimètres. Quelques cailloux s’y trouvaient. À gauche de la porte, une porterie en forme de cigale multicolore apportait une gaieté visuelle. Les tuiles rouge sang du toit tranchaient nette avec le bleu du ciel. Cette habitation s’entourait par les éléments suivants : derrière et à droite, à cinquante mètres des murs, on pouvait admirer un empilement de rochers qui empêchait de voir l’horizon. À gauche, un vertigineux ravin devançait une série de collines habillées de vignes. Devant, une place couverte de graviers blancs permettait aux voitures de se garer. Aucune barrière ne la fermait. En son centre, une cabane en bois faisait office de toilette.

Cette maison appartenait à un couple d’amis. Ils étaient partis en vacances à l’étranger et avaient seulement demandé de sortir les fleurs, puis s’en occuper.

La famille descendit les valises et pénétra dans la bâtisse.

La fraîcheur du lieu impressionna Dorian. Le contraste entre la chaleur étouffante de l’extérieur et la fraîcheur de l’intérieur donnait la sensation d’entrer dans un frigidaire. La pénombre avait élu domicile. Trois traits lumineux passaient par des trous dans les volés, et formaient des cercles lumineux sur le mur d’en face. Une forte odeur de renfermer força la famille à ouvrir la totalité des fenêtres pour créer un courant d’air. En même temps, la lumière dévoila l’ensemble des pièces. Tous reprenaient le style du début du vingtième siècle. La cuisine comportait un poêle à charbon, la salle à manger possédait uniquement des meubles taillés dans un vieux bois, et chacune des chambres renfermait uniquement un lit et une garde-robe. Les autres endroits étaient fermés à clef. Il n’y avait pas de salle de bain, on pouvait se laver soit avec une bassine dans la cuisine soit sous une douche qui se trouvait à l’extérieur, à côté des toilettes.

 

Trois jours après son arrivée, Dorian décida d’aller explorer les environs. Il prépara son sac avec des provisions : une boussole, une carte, un couteau suisse et plusieurs autres outils. Après les traditionnelles recommandations de sa mère, il prit un étroit chemin terreux montant une colline. Il se bordait de hautes herbes complètement jaunies par le soleil. Les cigales chantaient le bonheur du sud dans une chaleur déjà écrasante. Les grosses chaussures de marche du jeune garçon faisaient craquer les cailloux jonchant la terre complètement sèche, réduit presque en état de poussière.

Notre héros se sentait complètement en vacances et dans son élément. Le bonheur régnait parmi son esprit.

À midi, il s’arrêta dans une plantation d’oliviers pour se restaurer à l’ombre. Il sortit de son sac un sandwich au jambon et une bouteille d’eau fraîche. En guise d’entrée, Dorian se prépara une omelette avec des œufs d’oiseaux récemment ramassés. Pour se faire, il alla s’assoir à côté d’une grosse pierre plate se situant en plein soleil. Regarda si elle était bien brûlante, puis la nettoya à l’aide d’un chiffon sec. Le cuisinier la saupoudra de poivre et de sel. Cassa les six œufs sur la plaque de cuisson naturelle. À leur contact, le liquide transparent se transformait en chose solide blanche, dans un léger bruit de crépitation. Une fois la totalité des cotyles fut vidée, le garçon déversa un peu d’herbes de Provence sur l’omelette. À la suite de ce bon repas, il décida de faire une petite sieste avant de reprendre la route.

 

Vers quinze heures, Dorian passa devant une veille demeure totalement en ruine et envahi par la végétation. Elle était haute, mais pas large. Elle ne possédait ni de fenêtres et ni de porte. Les murs extérieurs se faisaient totalement couvrir par de hautes plantes vertes, tout comme le parterre du devant. Aucune barrière ne gardait cette habitation.

 

« On raconte dans la région que cette demeure est hantée par un homme qui vivait au moyen âge et qui manger les enfants pour, selon lui, gardait sa jeunesse éternellement »

Ces dires effrayèrent Dorian. Il fit un demi-tour si rapidement qu’il faillit tomber. L’aventurier vit un vieil homme assis sur un banc en pierre. Cette assise formait un toit pour de hautes herbes. Sa peau avait été vieillie prématurément par le soleil. De nombreuses taches plus foncées parsemaient son visage, ses bras, ses mains et ses jambes. Ses mains possédaient de grosses veines bleues. Le temps avait creusé des ruisseaux asséchés dans son visage et blanchit ses cheveux coiffés à l’arrière comme les anciens rockeurs. Deux yeux bleus regardaient tendrement l’enfant. Le vieillard portait un débardeur blanc et un short vert uni. Il se recroquevillait sur une canne maintenue par ses deux mains posées l’une au-dessus de l’autre. La deuxième extrémité du bâton se trouvait entre ses pieds protégés par des sandales en cuir marron, et posait sur de gros cailloux.

« Je suis désolé d’avoir fait peur mon petit, ce n’était pas de tout mon but »

« Ce n’est pas grave monsieur. Je pensais juste que j’étais seul »

Les deux individus discutèrent à propos de la maison durant dix minutes, puis Dorian reprit son chemin en pensant qu’il allait sûrement revenir ici durant une nuit pour visiter la demeure. Il aimait tout ce qui touchait au paranormal, même s’il ne croyait pas au fantôme. Ces phénomènes lui procuraient des frissons. Le jeune garçon visitait régulièrement des lieux soi-disant hantés, mais il n’avait jamais vu de choses inexpliquées à ce jour.

 

Vers dix-huit heures, le ciel se couvrit d’un énorme nuage noir, assombrissant fortement la luminosité. On se croyait au crépuscule d’un jour pluvieux. Le vent se souleva rapidement. La végétation morte vivotait et parfois venait frapper le visage de Dorian. Le marcheur se trouvait sur un étroit chemin terreux. Il serpentait une haute colline. Le randonneur rechercha, en courant, un endroit pour s’abriter de la future pluie qui, à juger la noirceur et la grosseur du nuage, allait être forte. Dans un virage, il vit un renfoncement dans la paroi. Le randonneur sortit sa lampe de poche, ensuite éclaira l’endroit. C’était une sorte de petite grotte très sombre. À peine entré, son téléphone portable (sa mère l’avait obligé à le prendre pour plus de sécurité) sonna. Évidemment, c’était sa maman qui l’appelait, car, à la vue de l’orage, elle s’inquiéta pour lui. Après l’avoir rassuré, il s’assit sur un rocher, au bord de la caverne.

À l’extérieur, la pluie formait un rideau presque opaque. On ne voyait plus les collines qui formaient une profonde gorge. L’eau refroidissait le sol, en produisant une agréable odeur transportée par un violent vent. Il hurlait, donnant un côté sinistre à la scène. Des feuilles et des petites branches passaient et repassaient devant la grotte. Toutes les dix secondes environ, un éclair mettait en valeur chaque élément du paysage durant une centaine de millisecondes, puis un vacarme montait rapidement dans la grotte. La chaleur avait totalement disparu pour laissait place à une fraîcheur appartenant à une soirée printanière. Cette sensation était renforcée par les parois. Dorian frissonnait assis, les bras croisés, toujours sur la même grosse pierre. Il regarda autour de lui et constata qui avait de nombreux branchages à même le sol. Il les ramassa pour former un tas. Ensuite, il réalisa un cercle sur le sol à l’aide de grosses pierres. Plaça le bois en son centre. Sortit quelques vieux journaux de son sac et les mit en boules sur le bûché. Pour finir, le nouvel homme des cavernes gratta une allumette et enflamma une boulette. Aussitôt, une flamme naquit. Elle grandissait fur et à mesure qu’elle se nourrissait. Son évolution s’accompagnait de craquement et d’étincelles. Le vent poussait vers le fond la fumée blanchâtre. Dorian respirait l’air frais, tout en profitant de la chaleur de son feu. Il avait l’impression d’être enfermé dans cocon lumineux.

Une demi-heure après, le soleil réapparut, ainsi que la chaleur. Le jeune garçon prit la route du retour dans une nature détrempée. La végétation se décorait de colliers en perles liquides qui brillaient au soleil. Les trous dans la route étaient remplis d’eau. Elle renvoyait l’image d’un ciel encore nuageux.

En arrivant à la maison, il vit ses parents assis sur des sièges blancs et en train de boire un verre de rosé glacé. Ils l’accueillirent avec un sourire.

 

Deux nuits plus tard, Dorian décida d’aller visiter la demeure soi-disant hantée, en cachette (afin de ne pas inquiéter inutilement sa mère). Pour se faire, il se fit un support de descende en nouant les draps entre eux. L’Attacha fermement à l’armoire en bois massif qui pesait une centaine de kilos. Le jeune garçon descendit la façade en rappelle, comme il avait appris dans son club d’escalade.

À présent, l’aventurier marchait dans la nuit, entouré par des cris d’animaux nocturnes. Dorian ne comprenait pas la peur de certaines personnes dans une situation semblable. C’est juste des chouettes ou des grenouilles, et non des monstres assoiffés de sang. Une légère brise faisait un peut bouger ses cheveux et descendait la température de deux ou trois degrés. Il avait hâte d’entrer au sein de la maison pour ressentir la traditionnelle peur lorsqu’on est face à l’inconnu.

Le chasseur de fantômes arriva devant le lieu-dit. La lune éclairait d’une lumière blanchâtre la bâtisse. Il pénétra dans les hautes herbes qui devançaient l’entrée. Il voyait à peine l’entrée. Arriva avec difficulté dans l’endroit voulu. Une forte odeur de moisi l’écœura presque. Sa lampe de poche balayait de gauche à droite les éléments suivants : un escalier troué, un placard sans porte, un couloir fini par lumière blanche, et une porte cassée encadrée par un mur couvert avec un papier peint blanc parsemé de minuscules fleurs bleues. Dorian fut naturellement attiré par la source de lumière. Le garçon avança vers elle, tel un zombie. Pour aucune raison apparente, il se sentait hypnotisé. Traversa une cuisine insalubre sans même y faire attention, puis, en passant par une porte située à droite d’un évier, arriva dans une serre collée à la maison. Les plantes sauvages envahissaient l’endroit. La majorité d’entre elles montait jusqu’au toit en verre qui laissait passer les rayons de la pleine lune. Une chaude odeur de terre réveilla un peu Dorian. Il avança de quelques pas pour mieux apprécier l’endroit. Des feuilles lui caressaient les joues, tout en laissant un peu d’humidité. Soudain, entre les plantes, il aperçut une petite sphère bleue qui semblait voler. Il écarta rapidement le feuillage. En effet, une chose lumineuse se trouvait à quelques mètres de lui. Elle s’amusait avec des insectes. Rempli de curiosité, Dorian s’approcha doucement d’elle. Le point lumineux le vit et aussitôt il vint tournoyer autour de sa tête. Le jeune garçon commença un mouvement de recul, mais l’entité lui fit comprendre qu’elle n’était pas dangereuse, grâce sûrement à ses légers sifflements très mélodieux. Elle le frôlait en lui procurant une douce chaleur.

Dorian était presque sûr qu’il se trouvait devant à un phénomène paranormal et qu’il devait, par conséquent, en profiter au maximum. Il la regarda attentivement pour voir si ce n’était pas un insecte. Il constata que cette chose volante était transparente et parfaitement ronde. Par conséquent, ceci ne pouvait pas être un être vivant. Elle continua à tourner autour de sa tête pendant une dizaine de secondes encore, puis s’éloigna rapidement, en produisant un fort sifflement. Le garçonnet se mit à courir parmi la végétation pour le suivre. Des épines lui éraflèrent les mollets et firent couler quelques larmes de sang. Étant absorbé par le surréalisme de la scène, il ne sentait pas la douleur. Subitement, les plantes cessèrent de lui cachaient la vue. Il se trouvait au centre d’un cercle couvert de terre sans aucune végétation. La sphère bleue fit trois petits cercles, puis pénétra le sol. Dorian tapa avec son pied, de façon irréfléchie, à l’endroit même où elle avait disparu. Un bruit métallique se fit entendre. Il éjecta un peu de terre avec sa chaussure. Une plaque métallique apparut à la lumière blanchâtre. Durant qu’il enlevait le reste de la terre avec ses mains, il découvrit une poignée. La tira et la trappe se souleva facilement. Un trou apparut avec l’entité bleue au fond. Elle éclairait faiblement un sol boueux. Grâce à sa lampe, il découvrit une échelle attachée à la paroi. Toujours sous l’effet de la découverte, il descendit par la trappe avec prudence. Une fois en bas, il fit un demi-tour sur lui-même, tout en recherchant son étrange guide. Le faisceau lumineux éclaira une vaste pièce comportant deux grandes tables en bois, et de nombreuses étagères remplies de livres dont leur couverture était tous en cuir. L’air se saturait d’une odeur de terre sèche. Cela était presque suffocant. De plus, la chaleur rendait la situation plus pénible la situation. La lumière bleue se trouvait entre les tables. Elle resta immobile pendant une dizaine de secondes, puis se mit à vivoter et à émettre des sons aigus devant une armoire, comme pour désigner une chose précise. Dorian comprit le message, sans même savoir comment. Il avança vers les livres et naturellement, en prit un. Son volume était semblable à celui de la bible. Le futur lecteur le posa sur l’une des tables. En le feulant, il vit des schémas représentant l’anatomie des enfants. L’histoire du vieillard lui revint en tête. La peur le gagna. Il réalisa que cette chose agréable à la vue était peut-être l’esprit du monstre tueur d’enfants. Ses jambes tremblaient, tout en emmenant le reste du corps vers la sortie. La lumière bleue se posa sur une page et ne bougea plus, comme si elle voulait montrer sa non-violence. Le garçon arrêta nette sa fuite. Avança avec prudence vers la table, en pensant que si les choses tournaient mal, il aurait qu’à s’enfuir, en espérant tout de même que les portes ne se ferment à clef toute seule devant lui. Il lut à voix basse le texte mis en valeur par son nouvel ami. C’était des instructions pour opérer un jeune patient d’une tumeur au cerveau. Il tourna rapidement les pages et constata que ce livre avait pour thème les opérations d’enfant. Le garçon alla prendre d’autres livres sur les étagères. Tous possédaient le même sujet que le premier. Dorian compris que l’homme qui vivait ici opérer les enfants malades et ne les faisait pas mourir par sa propre volonté. Il semblait être sur point d’essayer de dialoguer avec le fantôme, mais il disparut. Notre jeune héros regarda en tous sens pour le rechercher. La pièce était totalement vide. Plus d’armoires, ni de tables. Il se trouvait au sein d’une sorte de cave. Toujours à la recherche de l’esprit, le chasseur de fantômes remonta dans la maison et parcouru chaque pièce, en vain. Il se mit à penser qu’il venait être victime d’une hallucination, sûrement à cause d’un manque d’oxygène dans le trou. Ou un phénomène paranormal venait se dérouler devant ses yeux. Il ne possédait aucun moyen de le savoir, par conséquent il lui restait plus d’aller se coucher en repensant à ce qu’il venait se passer.

 

Deux jours après cet évènement, Dorian demeurait toujours perplexe. Il ne savait pas si cela c’était vraiment passer. Évidemment, il pouvait y retourner pour avoir le cœur net. Cependant, une légère peur l’empêchait de s’y rendre. Le garçon se disait que cette chose avait été gentille, mais la prochaine fois son attitude ne serait peut-être pas la même. Il avait fini par conclure qu’il fallait laisser une part de mystères dans la vie.

 

Ce soir-là, la famille se prépara à une bonne soirée. La mère s’occupa de la table et de la décoration. Elle avait trouvé dans un carton des guirlandes électriques composées de grosses ampoules diffusant une lumière blanche. Elle les attacha à des arbres en faisant passer au-dessus de la table de camping où ils allèrent manger. La lumière électrique combinée avec celle de la lune produisait un dôme qui repoussait les ténèbres, mais pas les moustiques. Cela formait une atmosphère de bal musette d’après-guerre. Pendant ce temps, le père et son fils préparaient le barbecue pour les grillades, composées de merguez, de côtes de porc épissé, et d’andouillettes. Le feu était alimenté par du bois. Aussitôt la nourriture posée sur la grille, une agréable odeur, propre à cette situation, enveloppa la famille. La fumée s’élevait à la verticale et formait un petit nuage au niveau du deuxième étage de la maison.

La table fut recouverte d’une nappe rouge qui mettait en valeur les assiettes en carton dorées et les verres ballons à reflets bleus. Quelques bougies rondes posées dans un récipient rempli d’eau voyageaient tels des radeaux sans but. Des pédales de fleurs roses comblaient le vide.

Ils dînèrent dans la bonne humeur. Tous riaient, racontaient des blagues et surtout mangeaient avec délice. Ce somptueux moment se termina par la grillade de chamallows.

 

               Le lendemain, le trio plia bagage et reprit la route, direction la demeure familiale. Durant le trajet, Dorian repensa à ses merveilleuses vacances avec nostalgie et un peu de perplexité. Dans trois jours, il pourra raconter tout cela à ses amis de classe.

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